Ce matin, les usagers des express Le Mans – Paris ont pu assister à un de ces tours de passe-passe dont la SNCF a le secret.
En effet, c’est d’une véritable arnaque que nous avons pu assister ce matin.
Rappelons les faits :
– Une mystérieuse avarie matérielle (où, quand et comment, nul ne le sait) a engendré ce matin de fortes perturbations sur notre ligne (retard de 10 à 15 minutes en moyenne à Montparnasse).
– L’express n°16802 (départ le Mans 5:35, Chartres à 6:57, arrivée à Montparnasse à 7:50) a subi le même retard, et est donc arrivée à Chartres à 7:20.
– L’express n°16804 (départ Chartres à 7:27, arrivée Paris à 8:20) n’était pas à quai, et les afficheurs en gare de Chartres indiquait aux usagers du 7:27 de se rendre quai 2 (quai habituel d’arrivée du 6:57).
– 7:20, un train Corail arrive, déjà plein de voyageurs : il s’agit donc bien du précédent express 16802venant du Mans et en retard. Mais les afficheurs à quai informe qu’il s’agit du 16804.
– Après un voyage en dent de scie (nombreux ralentissements à Epernon, Gazeran, Rambouillet, Coignères), le train arrive en gare de Montparnasse. Les afficheurs en gare montrent alors qu’il s’agit du 16804 parti de Chartres et arrivé avec 10 minutes de retard (en réalité plus de 15 minutes).
Voilà le secret de l’arnaque : transformer un train (16802) en un autre (16804) et donc minimiser le retard (10 minutes à l’arrivée au lieu de 45 minutes).
C’est tout bénéfice pour la SNCF : en effet, les trains annulés/supprimés ne sont pas comptabilisés dans les statistiques de ponctualité. Et seules les retards de plus de 10 minutes sont pris en compte.
Le précédent billet nous évoque la certification NF de la ligne. Mais comment une telle chose peut-elle honnêtement cadrer avec la moindre certification ?
Il serait temps pour la région Centre (avec ses fameux 80 indicateurs témoins du bon fonctionnement de la ligne) commence à mettre du poing sur la table.
plutot que 45 pour tout le monde, c'est peut-être une magouille pas si mal que ça!
Les statistiques révèlent quand même un peu notre réalité…
Au final, tout le monde a été en retard !
15 minutes pour les uns et 45 pour les autres.
N'empêche qu'à Chartres, certains ont pû prendre un 16802 qui n'avait pas 30 minutes de retard, et d'autres ont pû prendre un train à 7h27 comme ils l'avaient prévu.
Le problème c'est que la région est dirigée par des politiciens qui n'ont jamais pris le TER de leur vie ! Ils le prennent juste quand les journalistes sont là…
Les grilles horaires sont décidées avec un pendule, à cette heure aucun usager ne trouve son compte avec les nouveau horaires… Par contre, s'auto congratuler en distribuant des journaux dans lesquels nos politiciens sont tout heureux de s'y voir en photo à raconter n'importe quoi !