Une association d’usagers de la SNCF en colère vient de lancer une pétition nationale contre la refonte des horaires prévue le 11 décembre.
« Du big bang au big bug. » C’est l’intitulé de la pétition mise en ligne vendredi par l’Association des voyageurs usagers des chemins de fer (Avuc). Son but ? Protester contre la refonte des horaires SNCF, redoutant que le « big bang » annoncé ne se traduise par un « big bug » pour les usagers. En cause, la refonte de 85 % des horaires des 15.000 trains quotidiens de la SNCF annoncée pour le 11 décembre. Trains et arrêts supprimés, trains qui roulent moins vite, attentes longues dans certaines gares, faute de correspondances… Hier soir, la pétition avait déjà recueilli les signatures de 682 voyageurs en colère.
« Ces nouveaux horaires ont été concoctés sans se préoccuper des contraintes des voyageurs », dénoncent les auteurs de la pétition. Willy Colin, de l’Avuc, précise : « C’est un délire : aucune consultation des usagers, des élus, des petites gares n’a eu lieu. Nous dénonçons ce déni de démocratie. En Suisse, il a fallu plusieurs années pour mettre en place le cadencement, là on l’exige en quelques mois, c’est une aberration ! » L’association, qui prévoit une grève nationale des billets à la mi-décembre, réclame « l’abandon et le gel des nouveaux horaires ». Mais elle en est consciente : c’est la lutte du pot de terre contre le pot de fer.
Aujourd’hui, une seule association de consommateurs dédiée aux transports est agréée par l’Etat : la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut), qui regroupe 150 associations locales, soit près de 60.000 personnes. Selon son président, Jean Sivardière, « cette refonte est la conjonction de plusieurs facteurs : la mise en service de la ligne de LGV Rhin-Rhône, la multiplication des travaux sur le réseau et la clarification de la grille horaire du réseau ». Face à ce discours qu’ils jugent trop « mou », des dizaines de collectifs ont fleuri partout en France. Leur principal problème : la division. « Il y a un esprit de chapelle dans les collectifs. Il faut fédérer, car tout le monde a le même problème. Or la SNCF divise pour mieux régner, en créant de petites négociations ici ou là », analyse Willy Colin.
De son côté, la SNCF reconnaît « qu’une vingtaine de points sensibles subsistent » et assure « travailler jour et nuit, en concertation avec RFF, l’Etat et les collectivités territoriales. Mais, il ne suffit pas d’un coup de baguette magique », déclare Michel Pronost, responsable de la communication. Une médiatrice de choc, Nicole Notat, a été nommée pour tenter de trouver des derniers recours. L’arrivée de cette « star » des négociations fait grincer des dents. Et à trois semaines de l’entrée en vigueur des nouveaux horaires, les ultimes changements se feront « à la marge » : « 99,8 % des horaires sont figés. Il y a 15.000 trains à faire circuler chaque jour. 10.000 mécontents pour 4 millions d’usagers, ce n’est pas rien, mais notre souci est d’apporter une réponse au plus grand nombre. » Mais les associations d’usagers n’en resteront pas là. Le 1er décembre, elles seront reçues par la directrice générale de SNCF Voyages, Barbara Dalibard. Et elles comptent en profiter pour annoncer de nouvelles actions symboliques.
L'annonce à Rambouillet, audible sur le quai, faisait état… de voitures 1ère classe ! Par contre, pas d'indication de la longueur du train, tandis que les écrans l'affirmaient long. Résultat : des dizaines de personnes qui habituellement montent en queue qui courent pour se rabattre sur la tête de train. Un jour, il y aura un accident !
Et c'est toujours agréable de commencer une journée de travail avec une course sur la quai et 30 à 45 minutes de voyage debout.
Ensuite, 8 heures de boulot, puis le retour du soir avec l'incertitude d'avoir ou non un service normal pour rentrer chez sois.