Sécurité dans le Thalys : des portiques à Lille et Paris avant les fêtes
Le gouvernement a décidé, à la suite des attentats de Paris le 13 novembre, de renforcer également la sécurité dans les Thalys qui circulent entre la France, la Belgique et les Pays-Bas.
«On peut très bien coordonner, prendre en charge le pilotage des opérations. Je pense que la SNCF va prendre contact avec ses homologues, il faut que les choses se passent simplement», a précisé Ségolène Royal à l’AFP. Le coût de ce dispositif «a été chiffré (par) la SNCF», a-t-elle ajouté, sans préciser de montant mais en soulignant qu’il s’agirait de «technologies françaises». «Ce sont des décisions prises par les autorités nationales. C’est leur domaine, leur responsabilité», a indiqué Eva Martens, porte-parole de Thalys. «On est bien évidemment en contact avec eux», a-t-elle ajouté.
A la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB), une porte-parole a indiqué ne pas être au courant de ces derniers développements. «Pour l’instant, nous avons un accès limité pour les trains internationaux, on a mis des barrières pour permettre des contrôles des titres de transport et d’identité en coopération avec la police», a-t-elle indiqué, ajoutant que c’était «une mesure provisoire».
Vers un système de billets nominatifs
Pour renforcer la sécurité dans les gares «qui reçoivent des trains à dimension internationale», le gouvernement étudie aussi «la possibilité de mettre en place des systèmes de billets nominatifs», comme cela existe déjà pour le transport aérien. Des «barrages filtrants» seront aussi déployés dans les gares pour contrôler des voyageurs et leurs bagages, «en s’appuyant sur les moyens de la SNCF». «Ces barrages filtrants sont très sécurisants pour les voyageurs», a argumenté Ségolène Royal, ajoutant que «cela se fait d’ailleurs de façon très simple dans les salles de spectacles». A terme, «l’idée» est que les quais des gares ne soient accessibles qu’aux seuls voyageurs, «mais il faut être pragmatique», a indiqué la ministre.
Ces décisions vont être mises en application «très rapidement», a précisé Ségolène Royal. Elles interviennent alors que la SNCF a remis la semaine dernière au gouvernement des propositions pour améliorer la sécurité des trains et des gares. Le patron de l’entreprise, Guillaume Pepy, avait alors évoqué la possibilité que des personnels de la sécurité de la SNCF en civil mais armés soient déployés dans certains trains. Cette proposition n’a pas été reprise dans les annonces faites ce mardi par la ministre de l’Ecologie. »Aujourd’hui, c’est l’armée qui patrouille» dans les gares dans le cadre du plan Sentinelle, a simplement affirmé Ségolène Royal.