Cela commença par la mise à quai tardive de l’omnibus de 18:30 à Montparnasse provoquant un retard d’environ 8 minutes. Si cela ne parait pas être un délai énorme, nous verrons par la suite que ce n’est pas sans conséquence.
Ensuite, l’express de 15:50 au départ du Mans et arrivant à 18:00 à Paris a subi un retard à l’arrivée de 25 minutes. Ce retard a été causé par l’utilisation intempestive du signal d’alarme dans le train entre Chartres et Paris. Rappelons à l’occasion que l’utilisation de ce signal n’est pas quelque chose d’anodin : il agit directement sur les freins de la rame. Pour pouvoir à nouveau partir, le contrôleur ou le conducteur doivent repérer le signal qui a été manoeuvré afin de le ré-enclancher. Ensuite, le conducteur doit purger les freins. Toutes ces opérations ont donc un coût en temps.
L’arrivée en retard du 18:00 à Montparnasse a eu une fâcheuse conséquence : ce même train après retournement, repart dans le sens inverse en devenant l’express de 18:46 à destination du Mans. Le retournement est lui même une opération complexe (un prochain billet sera consacré à cette manoeuvre) qui ne peut être faite de manière rapide : le 18:46 est donc reparti avec un retard d’environ 5 minutes. Saluons à ce propos la remarquable efficacité des équipes techniques de Montparnasse qui ont effectué le retournement en 15 minutes chrono ! C’est assez rare en situation de crise, aussi n’hésitons pas à les remercier pour leur professionnalisme.
Maintenant, la fréquence des trains sur la ligne est telle à cette heure qu’un retard de 5 minutes à Montparnasse peut se traduire par un retard de 20 minutes à Chartres. Que ce soit le 18:30 ou le 18:46, ceci ont dû se partager la ligne avec les transiliens (surtout au niveau de Versailles Chantiers, et entre La Verrière et Le Perray). Les horaires sont établis de telle façon que chaque train s’intercale entre les autres de manière optimale. Un simple retard de 5 minutes détruit cette belle orchestration, et des express (trains sans arrêt) se retrouveront derrière des omnibus (trains s’arrêtant à toutes les gares).
C’est pourquoi un train comme l’express de 18:46 est arrivée à Chartres avec 20 minutes de retard :
– 10 minutes entre La Verrière et Rambouillet (à cause d’un transilien marquant l’arrêt dans les gares des Essarts et du Perray),
– 5 minutes à l’entrée d’Epernon (à cause du 18:30 à l’arrêt en gare, lui même en retard pour les mêmes causes).
Et tels les dominos, les retards des uns ont fait le retard des autres (Le 18:30 retardant le 18:46, lui même finissant par retarder le 19:00).