Un mouvement d’usagers excédés veut ainsi dénoncer les multiples retards ainsi que les mauvaises conditions de transport sur la ligne reliant Paris à Rouen et au Havre.
Des voyageurs de la ligne SNCFParis-Rouen-Le Havre ont lancé lundi un mouvement visant à présenter aux contrôleurs un billet factice, a-t-on appris auprès d’une porte-parole des protestataires. Ils se disent excédés des retards récurrents et des mauvaises conditions de transport.
« Ligne merdique ». L’appel, qui se défend de toute volonté de fraude, a été lancé sur les réseaux sociaux par un groupe Facebook, constitué depuis le début de l’année. « À partir de lundi, les voyageurs grévistes, qui se seront acquittés de leur titre de transport, sont invités à présenter un billet factice aux contrôleurs dans le calme et le respect du personnel SNCF », peut-on lire sur la page Facebook. Le faux titre de transport indique « en grève ! » en lettres rouges et précise qu’il est « valable sur la ligne merdique ».
« Rester calme et courtois ». Les protestataires devaient se regrouper dans les wagons de tête, engager le dialogue avec les contrôleurs et « rester calme et courtois ». Dans les premiers trains de la matinée ils n’ont pas rencontré de contrôleurs, selon Frédérique B., une porte-parole du mouvement. Mais « toutes les informations ne sont pas encore remontées », a-t-elle indiqué. Selon le mouvement, une réunion aurait été obtenue lundi soir ou mardi avec des responsables de la SNCF. « Nous avons déjà gagné la bataille médiatique », s’est-elle félicitée. De son côté, la SNCF a indiqué que « les contrôles ont lieu normalement », tout en rappelant qu’elle engage régulièrement le dialogue avec des collectifs d’usagers.
Priorité aux TGV. Les problèmes de retards et de vétusté des infrastructures et du matériel sur les lignes Intercités entre Paris et la Normandie sont régulièrement dénoncés par des associations d’usagers. Le PDG de la SNCF Guillaume Pepy a reconnu il y a quelques mois que la Normandie avait souffert de la priorité donnée par la compagnie nationale au développement du TGV et que les travaux actuels de modernisation des lignes entraînaient des retards inévitables.