La RATP (Régie autonome des transports parisiens) pourrait conserver son monopole sur les lignes de métro et RER qu’elle gère déjà jusqu’en 2039, a-t-on indiqué aujourd’hui de source proche du dossier, confirmant des informations des Echos.
Le groupe public –créé en 1949– ne devrait faire face que progressivement à la concurrence instaurée par l’UE. Il conserverait ainsi son monopole sur le métro parisien et le RER (A et B) pendant 30 ans, c’est-à-dire jusqu’en 2039. Ce délai serait de 15 ans pour les autobus (jusqu’en 2024) et vingt ans pour les tramways (2029).
Le règlement européen OSP (obligation de service public) qui dérégule le transport public en France s’appliquera à partir de décembre, tous les nouveaux transports s’ouvrant à la concurrence.
Mais le réseau existant devrait bénéficier d’importants délais pour s’adapter, alors que la RATP a investi lourdement (10 milliards d’euros) dans les infrastructures et le matériel roulant, a-t-on confirmé.
De même source, on a précisé que cela devrait faire l’objet d’une ordonnance du gouvernement dont le principe devrait être entériné lors de la discussion à l’Assemblée du projet de loi sur « l’organisation et la régulation des transports ferroviaires ».
La RATP, qui transporte 10 millions de voyageurs par jour, a enregistré, pour la première fois depuis une quinzaine d’années, un « tassement de sa fréquentation » au premier semestre à cause de la crise, ce léger recul n’affectant pas toutefois son bénéfice net.