Une telle nouvelle méritait bien un billet.
Ce matin, l’express Chartres (7:27) – Paris (8:20) est arrivé à la même heure que celle imprimée sur la fiche horaire de la ligne. Du jamais vu depuis… longtemps.
Mais en fait, cette bonne nouvelle en cache une moins bonne : l’express précédent (le 16802 arrivant à Paris à 7:50) cumule près de 50 minutes de retard.
Et en gare de Chartres, nous avons assisté à un des ces cafouillages comme seule la SNCF sait les faire.
Il est 7:20. J’arrive à l’entrée de la gare, et voit mon 16804 sagement stationné à son quai 1B. Traversant le hall, j’oublie de jeter un oeil sur les afficheurs des trains au départ.
M’installant dans la confortable voiture Corail, je m’aperçois toutefois que ce train est bien plein (contrairement à un mercredi habituel où les voitures ne sont pas bondées).
A peine assis, que vois-je par la fenêtre en direction du quai 2 ? Un express venant du Mans. Ca ne peut être que le 16802 (normalement à Chartres à 6:57) qui arrive en retard.
Moment d’intense réflexion dans ma voiture. Beaucoup de voyageurs quittent cette dernière, vont immédiatement quai 2, et montent dans cet express en retard, estimant qu’il repartira avant le notre, et arriveront ainsi à Paris avec de l’avance.
Grave erreur. Il est 7:26, le 16802 ne semble toujours pas repartir. Et la petite contrôleuse de notre train nous annonce le départ imminent et la fermeture des portes.
A peine le micro reposé que le 16804 prend le départ, passant ainsi devant le 16802.
J’imagine la rage des voyageurs qui avaient quitté notre train pour l’autre.
Qu’est il arrivé ensuite ?
Note express a roulé à vive allure (si ce n’est un léger ralentissement à Rambouillet) jusqu’à sa destination. Mieux ! il n’y a eu aucun ralentissement ou arrêt en pleine voie entre Le Perray et La Verrière, ou en entre St Cyr et Versailles.
Oui, vous avez bien lu : AUCUN ralentissement à l’arrivée à Versailles.
Je n’avais pas vu ça depuis des lustres.
Arrivés à Montparnasse, nous ne pouvions que constater que le malheureux 16802 était annoncé avec un retard de 50 minutes.
[MAJ]
Mon collègue qui était dans le 16802 a questionné les contrôleurs à bord du train pour comprendre le pourquoi du maintien à quai à Chartres afin de laisser le 16804 partir avant. D’après ces derniers, c’est uniquement pour la statistique. En effet, la SNCF préfère avoir un seul train avec beaucoup de retard, plutôt que 2 trains avec peu de retard.