Tant pis pour les voyageurs des trains qui n’arrivent pas à l’heure. Ils seront sacrifiés sur l’autel de la régularité. C’est l’expérience que conduit actuellement la SNCF dans plusieurs régions. Le principe est simple: les correspondances ne sont plus assurées pour un train ayant plus de cinq minutes de retard.
Cette nouvelle disposition risque de provoquer la colère des voyageurs en rade sur leur quai. Mais elle devrait avoir un réel effet sur la régularité au niveau national. Les attentes pour des correspondances représentent plus de 16 % des retards. La SNCF assure cependant qu’elle pourra retenir un train «si cette décision se justifie par un nombre de voyageurs en correspondance suffisant, et n’impactant pas des voyageurs pouvant avoir également d’autres correspondances qu’ils risqueraient à leur tour de rater». L’entreprise publique s’engage également à trouver des solutions pour les clients qui rateront leur correspondance. Dans le meilleur des cas, ils pourront être orientés vers le train suivant si celui-ci part moins d’une heure plus tard. Sinon, ils pourront poursuivre leur voyage en taxi ou en autocar, voire bénéficier d’une chambre d’hôtel s’il n’y a plus de train ou si la destination est trop lointaine. En revanche, il n’est pas question de compensations financières.