Le 15 juin, Jean-Paul Huchon, président du conseil régional d’Ile-de-France, a dévoilé les grandes lignes du protocole d’intention relatif à la mise en oeuvre du plan de mobilisation des transports, qui devrait être validé le 18 juin en séance plénière. Un plan conséquent puisqu’il se chiffre à 18,9 milliards d’euros, dont 5,1 milliards sur lesquels la région est quasi prête à s’engager. D’ici la fin juin, les conseils généraux franciliens auront aussi validé leurs propres protocoles, à l’exception des Yvelines, visiblement en retard de délibération sur ce sujet. Ce protocole régional sur les transports massifs et structurants a été élaboré avec les départements, le Stif et l’Etat. Ce 15 juin en soirée, Jean-Paul Huchon devait d’ailleurs rencontrer Christian Blanc, secrétaire d’Etat chargé du développement de la région capitale, afin de trouver un accord sur cet épineux dossier. D’ores et déjà, des priorités sont globalement admises par tous, en vue par exemple d’accélérer le financement des projets en cours, ou encore de désaturer la ligne 13 du métro et de moderniser les RER C et D.
Ainsi, l’esquisse de plan de financement table respectivement pour ces deux dossiers sur 6,4 milliards d’euros et 2 milliards d’euros à dégager. « Fruit d’un patient travail partenarial, notamment entre Etat et collectivités, ce plan permet de rentrer dans le faire, dans le concret du financement, en démontrant qu’il est possible d’avancer collectivement sur cette question face à laquelle les élus locaux ont bien pris la mesure de leurs responsabilités », a indiqué Marie-Pierre de la Gontrie, première vice-présidente chargée des finances. Dans le détail, pour désaturer par exemple la ligne 13, le plan en l’état vise à dégager un montant d’un milliard d’euros, dont 300 millions à la charge de la région et 400 des départements (200 pour Paris, 140 pour les Hauts-de-Seine, 60 pour la Seine-Saint-Denis). A contrario, le développement des schémas directeurs de RER nécessitera un investissement moindre des départements (à hauteur de 20 millions d’euros par département), mais plus de la part de la région. Avec le renouvellement du matériel roulant et l’amélioration de l’accessibilité, ces deux premières opérations (désaturation et schémas directeurs) figurent au rang d' »urgences » dans le plan. Les grands projets Arc Express et Eole Ouest figurent également dans celui-ci. Le second projet devrait nécessiter un effort tout particulièrement important des Hauts-de-Seine (160 millions d’euros), l’Etat et la région y injectant pour leur part un total de 450 millions. Le plan intègre aussi le rôle d’accélérateur qu’ont et auront à jouer les contrats de projets 2007-2013 et 2014-2020. Dans le cadre du second CPER, la région compte mobiliser a minima 1,55 milliard d’euros en faveur des transports massifs, contre 450 millions pour les département concernés.