La ponctualité n’est pas l’essentiel,

 

Ce matin encore, grosses perturbations sur la ligne Paris – Chartres. Train de 7 :27 annulé, puis trains courts. Pour ma part, impossible de monter dans le train de 7 :57 de Rambouillet, littéralement pris d’assaut, pour cause de « train court » (comprenez moitié deux fois moins de wagons, à des heures ou trouver une place assise dans un train long n’est pas forcément gagné).

 

A priori, les trains suivants étaient aussi « courts » : je me suis donc rabattu sur « L’omnibus » Rambouillet – Paris. Celui là, je l’appelle le « train de la honte ». C’est le typique « petit gris » des années 60, inconfortable à souhait, bondissant comme un cabri sur chaque aiguillage. Et bien sûr (c’est une caractéristique) : surchauffé. En plein hiver, il est quelque fois nécessaire de rouler fenêtres ouvertes. Bref, l’Omnibus mettant plus de 20 minutes de plus pour faire le même trajet, j’étais en retard à mon travail ce matin. Comme un matin sur deux depuis plusieurs mois.

 

La ponctualité des trains est le grand mot d’ordre dans les discours, mais on se rend compte que c’est une seule partie du problème. Le train de 7 :57 était bien à l’heure, mais impossible de monter dedans puisque deux fois moins de wagons qu’habituellement. Et pour ceux qui ont réussi à monter, les conditions de transport sont infernales : serrés les uns contre les autres, comme des sardines.

 

Mi janvier, je m’étais résigné à prendre un « train court » pour rentrer le soir à Rambouillet. J’étais malade, et j’avais une petite fièvre. J’ai du m’infiltrer dans le train ; j’étais collé contre la porte. Avant d’arriver à Rambouillet, … je me suis évanoui. L’avantage de cette situation, c’est que je ne me suis pas blessé : impossible de tomber en avant, ou en arrière, pas de place. Je me suis juste… écroulé sur moi-même. Ce sont les autres voyageurs qui, excédés par le fait que je bloquais le passage pour sortir, m’ont bousculé (pas aidé, bousculé). Bref.

 

Depuis les « grandes grèves » de Septembre, suivies immédiatement des problèmes des feuilles mortes qui se sont ramassées à la pelle, nous connaissons donc aujourd’hui encore de graves problèmes sur nos lignes. Dues à quoi ? Cette semaine : des travaux apparemment, mais les autres semaines ? Car l’exceptionnel devient de plus en plus fréquent. A l’inconséquence des politiques, de droite comme de gauche, qui n’ont pas vu arriver l’explosion des besoins en transport, tout en faisant en parallèle des campagnes pour qu’on privilégie train et bus.

 

Mais la solution, ce n’est pas de doubler les trains, de multiplier les voies. La solution, je suis en train de l’expérimenter au sein de l’entreprise qui m’emploie. C’est le télé travail. Deux jours par semaine, je travaille à la maison ; je dispose de tout l’équipement et des connexions nécessaires. Je gère mes dossiers depuis mon domicile, et j’échappe ainsi à l’enfer des transports. Mon patron en profite : je travaille facilement 2h00 de plus chaque jour, 10h par semaine, 40h par mois : une semaine pleine de plus !

 

Et vous aussi, vous en profitez : je vous laisse ma place dans le train Paris-Chartes, deux fois par semaine !

Christophe SENGA, 

usager du Paris – Chartres

0 Replies to “La ponctualité n’est pas l’essentiel,”

  1. N'importe quoi ! Toujours à dénigrer les agents ! J'en croise fréquemment qui sont sympas. La dernière fois une cheminote avait cru voir mon sosie passer la tête par la fenêtre ^^

    Très souvent aussi on a droit à un "bonne journée" 🙂 Mais c'est vrai qu'en Corail ils prennent mieux soin de nous 🙂

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