Vendredi soir, vers 18:24, les voyageurs de l’express 16759 ont vécu (encore une fois) une incroyable affaire.
Revenons donc sur ce qui s’est passé, et sur l’incroyable mépris du personnel de la gare Montparnasse.
Il est donc 18h24, et force est de constater que, comme la veille, notre train ne partira pas à l’heure.
Pourquoi ? Tout simplement parce que la motrice n’est toujours pas mise en place.
Il est 18:35. Ouf, la motrice est enfin accrochée, l’essai frein est réalisé, et le contrôleur nous averti de notre départ imminent.
18:40, nous sommes toujours à quai. Le goyot à casquette blanche et au logo SNCF sur son parka n’a toujours pas sifflé le départ. Le contrôleur à bord reste, quant à lui, muet.
Une petite délégation de voyageurs va alors se rendre vers le goyot pour lui demander pourquoi nous ne partons pas.
De manière assez condescendante, il nous répond, je cite : « le train n’est plus dans son sillon, il faut donc attendre pour le faire partir ».
Face à la colère grandissante des passagers, la dérégulation de Montparnasse a résolu le problème avec la même incompétence qu’on commence à lui connaître : on nous a retrouvé un « sillon » pour partir !
Il est donc 18:50, et notre train s’ébranle enfin.
Mais, pas de chance pour les voyageurs du 18:48, car c’est son « sillon » que notre 18:24 a utilisé.
Le 18:48 est donc supprimé car sa motrice, elle aussi est absente. Bien sûr, nous tairons la présence de la locomotive 7208 sur le gril de Vaugirard.
Mieux, notre express a donc pris la place du 862555… Mais pas ses arrêts ! Après tout, les cochons de voyageurs pour Rambouillet, Epernon ou Maintenon n’auront qu’à attendre le « sillon » suivant pour rentrer chez eux.
Depuis l’apparition du projet de cadencement 2012, on nous rabâche à longueur de temps que les trains auront des sillons, et que grâce à cela, fini les retards.
Si, parce que le personnel de Montparnasse ne sait pas se sortir les doigts du derrière pour accrocher une motrice en temps et en heure, nous devons être puni une seconde fois car nous avons loupé notre sacro-saint sillon, alors, où est la révolution ? Où est le progrès ?