Cette fois, ça sent la fin. La direction de la SNCF se délectait hier, au fur et à mesure que les derniers bastions de grévistes votaient la reprise du travail, à Toulouse, Lyon, Limoges, Melun, Hendaye ou La Rochelle. Seuls les conducteurs de Midi-Pyrénées et une poignée de petits dépôts résistent encore. Ce qui permet à la SNCF d’afficher un trafic «très proche de la normale» aujourd’hui, avec 100% des TGV (sauf province-province) et 90% des TER et Transiliens.
Malgré l’apaisement sur le terrain, la SNCF a décidé à la dernière minute de ne plus négocier dès cet après-midi. La table ronde collective initialement prévue est remplacée par quatre réunions séparées avec chacun des syndicats, destinées à… définir l’ordre du jour des prochaines négociations. En clair, la direction est bien décidée à ne rien lâcher de concret, en tout cas pas tout de suite, histoire de bien ancrer dans la tête des meneurs (CGT et SUD) que le conflit ne paie pas. De quoi frustrer les syndicats et les grévistes, chauffés à blanc et appauvris par quatorze jours d’arrêt de travail.
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