Au coeur de l’été, un décret a discrètement été publié au Journal officiel. Il permet à la SNCF d’être nettement plus libre que par le passé pour décider de sa politique tarifaire. Explications.
Le premier coup de semonce avait été réservé aux journalistes présents le 28 juillet, lors des résultats semestriels du groupe. David Azema, le directeur financier de la SNCF s’était félicité des bons taux de remplissage des trains. Et d’ajouter, l’air de rien : « Les clients viennent sans qu’on ait besoin de les attirer à coup de promotion ».
Coïncidence heureuse, trois jours plus tard, le dimanche 31 juillet, le décret sur la liberté tarifaire de la SNCF était publié au Journal Officiel dans le but « d’adapter l’encadrement des tarifs de la SNCF à la faveur de l’ouverture progressive à la concurrence du marché ferroviaire » (cliquez ici pour lire le décret en version intégrale).
Ce que cela change
A la clé, un changement sans précédent. Désormais, il n’y aura plus de période de pointe ou de période normale : le tarif le plus bas sera le prem’s, le plus élevé celui de la 2nde classe plein tarif en période de pointe actuelle (la 1ère restant hors contrôle de l’Etat : depuis 1983, la SNCF fixe les tarifs qu’elle veut dans cette classe dédiée prioritairement à la clientèle affaires).
Quel est l’intérêt de la SNCF ? Avoir un éventail beaucoup, beaucoup plus large de prix. Jusqu’ici, lorsqu’un train était en période normale, les prix ne pouvaient pas aller au-delà du plafond de la 2e classe plein tarif période normale, même quand la demande était forte. Et, lorsqu’un train était en période de pointe, les prix ne pouvaient pas être en-deçà du tarif le plus bas possible fixé pour une 2e classe période de pointe, même quand la demande était très faible.
Une grosse contrainte en moins
En effet, la SNCF devait fixer un an à l’avance dans quelle catégorie allait rouler chaque train – qui en période de pointe, qui en période normale -. Pas tout à fait du doigt mouillé, mais presque. Avec une marge d’erreurs élevée : 10% des trains en période de pointe sont remplis à peine à 50% aujourd’hui.
Même s’il est délicat d’accuser la SNCF de vouloir ainsi augmenter en douce le panier moyen de ses clients, il est évident qu’elle s’en donne au moins les moyens. A tout le moins, ce nouveau cahier des charges va considérablement l’aider à mieux remplir ses trains, selon les très commodes règles du yield management, et à attendre avec une plus grande sérénité la concurrence qui, de fait, semble de moins en moins pressée d’arriv
Un billet sur deux moins cher que le plein tarif actuel
Pour donner des preuves de sa bonne foi, la SNCF s’engage désormais à vendre 50% de ses billets à un prix inférieur ou égal à celui des billets 2nde classe période normale plein tarif actuelle.
Les associations de consommateurs, FNAUT (fédération nationale des associations d’usagers des transports) en tête, doivent maintenant être formellement consultées. Ensuite, l’Etat pourra prendre un arrêté, et le décret entrera en application, vraisemblablement au cours de l’automne.
Anna Rousseau (Challenge)
Une chose est sûre, notre charmante Amélie n'offre pas beaucoup de réponse concernant les mesures mises en place pour éviter ce genre d'incidents. Serait elle uniquement de la poudre aux yeux ?
+1 Sojojo, Pas encore de nouvelles d'Amélie ?? Il y a quelques années la SNCF proposait effectivement un dédommagement pour les problèmes sur la ligne (j'avais eu droit à 2 semaines gratuites sur mon forfait). Mais ça, … c'était avant !!!
Bonjour à tous,
Désolée pour les délais de réponse, je suis en train de traiter vos messages.
Pour les questions de remboursement, je ne peux malheureusement pas vous répondre puisqu'elles sont traitées au cas par cas, d'autant que votre ligne concerne à la fois des trajets TER Centre et Transilien. Pour ma part, les messages ne traiteront que de Transilien.
Je suppose que c'est déjà fait, mais au cas où, vous pouvez adresser vos demandes par courrier à l'adresse suivante :
Relations Clientèle SNCF Transilien
94207 IVRY cedex
A bientôt
Amélie