« Pour la SNCF, même si on l’exprime de façon courtoise et modérée, on est très inquiets », a déclaré M. Huchon dans une interview à Mobilettre, lettre spécialisée sur les transports.
« On a l’impression, alors que des centaines de millions d’euros s’abattent sur le transport public, que l’exploitation quotidienne ne fonctionne pas! », a déploré le président du Syndicat des Transports d’Ile-de-France (Stif).
« A chaque fois qu’un incident de trafic se produit, d’un seul coup semble se détricoter l’acquis initial. On vient ainsi de dégager 500 millions d’euros pour le seul RER B, à la fois pour le matériel et l’infrastructure, et ce sont des centaines de milliers de personnes qui sont affectées par un problème électrique! » a renchéri M. Huchon, trouvant cela « choquant ».
Mercredi dernier, le trafic a été interrompu pendant une grande partie de la journée sur la partie nord du RER B exploitée par la SNCF en raison d’une panne de caténaire, obligeant les voyageurs à gagner à pied et sur les voies, la gare d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Le président du Stif reproche surtout que cela ce soit produit sur « des équipements neufs ». Le président de RFF (Réseau ferré de France, responsable de l’infrastructure) Jacques Rapoport a expliqué que « la puissance électrique n’a pas été bien calculée », rapporte M. Huchon, estimant que la responsabilité de RFF devait être « partagée » avec la SNCF dans ce défaut d’ingénierie.
« La réforme ferroviaire entre SNCF et RFF va certainement simplifier les choses », veut espérer Jean-Paul Huchon.