SNCF : pour Guillaume Pepy, la compagnie ne doit plus se limiter aux trains
Rédaction Le HuffPost
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TRANSPORTS – « Je n’ai pas vraiment de passion pour les trains, je n’ai jamais été fan des trains miniatures quand j’étais petit. » Dans un entretien au Financial Times publié dimanche 16 août (article en anglais), Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, fait part de ses ambitions en expliquant et qu’il n’entend plus se limiter aux trains et veut faire « entrer sa compagnie dans le XXIe siècle ». Quitte à la « transformer complètement ».
« Je veux transformer une compagnie ferroviaire monopolistique en un groupe de transport international, et je veux le faire rapidement », résume celui qui a pris la tête de la SNCF en 2008. « Nous ne pouvons plus seulement proposer des trains », estime-t-il, expliquant son intention de déployer à l’avenir « des vélos, des voitures électriques, du partage de voitures, du covoiturage, des systèmes de métro léger », avec une réserve tout de même.
« Nous voulons absolument tout faire, sauf les avions. Nous ne deviendrons jamais une compagnie aérienne », assure Guillaume Pepy. Mais ses ambitions pourraient tout de même se heurter, selon le Financial Times, à ce que le quotidien qualifie de « gréviculture » à la SNCF. Une résistance éventuelle face à laquelle le patron de la compagnie affiche une ligne ferme, même s’il estime que « les syndicats ne sont pas le plus grand obstacle au changement ».
Offensive à prévoir sur les autocars
En attendant les vélos et les métros, iDBUS, filiale de la SNCF lancée en juillet 2012 sur des liaisons internationales, doit dévoiler ses intentions début septembre et pourrait muscler son jeu sur le marché du transport par autocar, libéré avec le passage de la loi Macron et qui pourrait être soumis à une forte concurrence. iDBUS effectue aujourd’hui 53 liaisons et dessert 22 villes européennes dont 9 françaises grâce à une flotte de 52 autocars, dont 46 lui appartiennent.
La SNCF, qui a réalisé, en 2014, 27,2 milliards d’euros de chiffres d’affaires, ne communique pas celui de sa filiale, mais le quotidien Les Echos avait avancé le chiffre de 12,7 millions d’euros en 2013.