Il n’y aura pas de mesures d’étalement des retenues sur salaire après la dernière grève à la SNCF, même si celles-ci pourront intervenir en avril et en mai en raison des règles comptables de l’entreprise, a-t-on appris jeudi auprès de la direction.
Une grève a touché pendant 15 jours en avril l’entreprise publique, surtout les contrôleurs et les conducteurs, soit le plus long conflit depuis fin 2007 et la réforme des régimes spéciaux de retraite.
«Des instructions ont été données aux directeurs de régions: tous les jours de grève ne sont pas payés et il n’y a pas d’étalement», a indiqué à l’AFP un porte-parole de la direction.
«Pour des raisons essentiellement comptables, les jours de grève au delà de la mi-avril seront défalqués de la fiche de paie du mois de mai», a précisé la même source.
La CGT-cheminots a indiqué à l’AFP avoir demandé à deux reprises par un courrier à la direction un étalement en plusieurs fois des retenues sur salaire, mais «cela est resté lettre morte à ce jour», a précisé un porte-parole du syndicat.
Selon le Figaro de jeudi Xavier Bertrand, le secrétaire général de l’UMP, aurait demandé à Guillaume Pepy, le Pdg de la SNCF, de lui «confirmer qu’aucun jour de grève n’a été payé et que les retenues pour jour de grève ne seront pas étalées sur plusieurs mois, comme elles l’étaient auparavant». «C’est l’élément le plus dissuasif» pour lutter contre les grèves, a ajouté Xavier Bertrand.
Les modalités de non-paiement des jours de grève ont fait par le passé l’objet de négociations, comme c’est le cas dans de nombreuses entreprises, y compris dans le privé, a précisé une source interne à la SNCF. Chaque conflit donnait lieu à un accord différend, parfois des jours de congés ou de RTT pouvaient être posés sur certains jours de grève, parfois les retenues étaient étalées, mais «il y a toujours eu une retenue», a ajouté la même source à la SNCF.
(Source AFP)