http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/11/08/des-milliers-de-voyageurs-bloques-mercredi-soir-a-la-gare-du-nord-a-paris_1787397_3234.html
Deux conducteurs agressés après les incidents dans le RER
Le Monde.fr avec AFP | 08.11.2012 à 08h29 • Mis à jour le 08.11.2012 à 13h54
Deux conducteurs, dont un a été hospitalisé, ont été agressés par des voyageurs pris dans les grosses perturbations ferroviaires au nord de Paris qui ont touché environ 50 000 personnes mercredi soir, a annoncé jeudi 8 novembre le ministre des transports.
Frédéric Cuvillier demande au président de la SNCF, Guillaume Pepy, de "lui adresser rapidement un rapport détaillé sur les faits", tout en relevant que "c’est la présence de voyageurs sur les voies (…) qui a entraîné l’arrêt de tous les trains".
Le trafic était revenu à la normale, jeudi dans la matinée, sur l’ensemble du réseau ferroviaire d’Ile-de-France. Les RER et Transiliens à destination des banlieues nord et est ont été les plus touchés puisque aucun train n’a circulé pendant plusieurs heures, provoquant une "paralysie du trafic", a expliqué Céline Sibert, de la direction régionale du Transilien Paris-Nord lors d’un point de presse en pleine nuit.
Les trains grandes lignes à destination du nord de la France ou de l’international (Eurostar et Thalys) ont accusé en moyenne une heure de retard, à l’exception d’un Eurostar, qui a enregistré jusqu’à trois heures.
"VRAIE PAGAILLE"
"Au départ, on a un petit problème électrique qui aurait dû concerner 150 personnes pendant une heure et, au final, on se retrouve avec une vraie pagaille qui a touché des dizaines de milliers de personnes", résume un porte-parole de la SNCF. La conséquence d’"une succession d’incidents qui ont fait boule de neige" et qui ont débuté à 17 h 45 par un problème de caténaire sur la ligne entre Paris et Mitry en Seine-et-Marne.
Si ce problème technique a été réglé à 18 h 40, des voyageurs, impatients, sont descendus sur les voies, provoquant une diffusion des incidents de trafic jusqu’en fin de soirée, a expliqué un porte-parole de la SNCF Antoine Debièvre. La SNCF a dû mettre en place une cellule de crise. La situation est en effet rapidement devenue très complexe à gérer avec des voyageurs excédés sur les quais de la gare du Nord et des centaines d’autres marchant sur les voies après l’arrêt de leur train entre deux stations.
Avant la reprise progressive, la tension était palpable dans la gare du Nord. "Je suis là depuis 20 h 35, ils se foutent de nous, c’est insupportable, ce n’est pas possible", s’indigne Jamila, toujours bloquée peu avant minuit sur un quai avec des centaines de voyageurs. Chacun scrute les panneaux et chaque rumeur d’arrivée d’une rame provoque un mouvement de foule sur le quai bondé.
PASSAGERS LIVRÉS À EUX-MÊMES
"C’est inhumain. On travaille, on n’est pas là pour se balader ! Ils pourraient au moins mettre des bus", poursuit cette mère de famille qui doit rentrer chez elle, à Mitry, en bout de ligne. "Je vais arriver à 1 heure du matin chez moi. Il faut que je me lève à 5 heures pour aller travailler", s’indigne à ses côtés un quadragénaire qui habite à Aulnay-sous-Bois. "Je suis livrée à moi-même avec ma fille, hurlait une mère, apostrophant un agent de la SNCF. Maintenant on me dit de prendre le métro, mais il n’y en a plus !"
Resté bloquée dans un RER entre deux stations pendant quatre heures, Christiane est excédée : "Après des heures d’attente dans le noir entre deux stations, on nous promet des bus à l’arrivée au Stade de France, mais rien, ils se sont foutus de nous jusqu’au bout ! Comment je fais pour payer un taxi, moi ? Je n’ai pas l’argent", explique cette habitante de Saint-Denis. Vers 1 h 30, tous les voyageurs avaient enfin pu monter dans un train et la gare était quasi vide.
Pour l’association des voyageurs-usagers du chemin de fer (AVUC), "ce qui s’est passé [mercredi], est un problème inhérent à la SNCF. C’est un problème de maintenance". "La SNCF a une communication qui consiste à mettre l’accent sur le fait que les usagers sont descendus sur les voies, mais il faut s’intéresser au problème de départ : un défaut de maintenance des installations électriques", a affirmé Willy Colin.
"On n’est pas en présence d’un acte de malveillance. On est sur un problème structurel de défaut de maintenance de son installation. Ce sont des questions de moyens matériels", a estimé le porte-parole de l’AVUC qui compte 150 adhérents et plusieurs milliers de sympathisants.
"Il faut que la SNCF et Réseau ferré de France se remettent en question sur l’état du réseau plutôt que de montrer du doigt les usagers", a déclaré M. Colin. Selon lui, le réseau est "vétuste et mal entretenu". "Pourquoi les gens montent sur les voies ? Il y a une saturation dans la tête des usagers, il y a un ras-le-bol. C’est un phénomène récurrent", a-t-il poursuivi.
Que ferait-il en cas d’accident nucléaire: Mettre ça sur le dos des abonnés EDF?!!
-FL-
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Effectivement, depuis le début 2014 j'ai du être contrôlé plus de fois que depuis les 3 à 5 dernières années !