Dominique BUSSEREAU, secrétaire d’Etat chargé des Transports, a présidé le mercredi 20 janvier 2010, une réunion sur les intempéries des dernières semaines et leur impact sur les transports. Les opérateurs routiers, ferroviaires, aéroportuaires et de transports urbains ont présenté les dispositifs qu’ils ont mis en œuvre en décembre et janvier.
La gestion de tels événements doit constamment être améliorée. Trois voies de progrès ont été identifiées lors de cette séance de retour d’expérience :
1) Se préparer et mieux anticiper les épisodes hivernaux :
Renforcer les matériels roulants ferroviaires, là où ils ont montré des points de fragilité (bris de glace, …) ;
Améliorer la qualité des équipements de voies ferrées, notamment dans les zones les moins équipées ;
Adapter aux besoins les moyens de traitement de la neige et du verglas et du dégivrage des avions dans les aéroports ;
Réorganiser la gestion des stockages de sel sur le réseau routier ;
Etudier des plans de transports adaptés en cas d’intempéries, comme il en existe en cas de grève ;
2) Améliorer la gestion en temps réel :
Uniformiser les procédures de suspension des transports scolaires ;
Veiller à l’accueil et l’information des personnes bloquées, en particulier pour les chauffeurs de poids lourds ;
3) Mieux informer les clients :
Mise en place de numéros verts, d’alertes SMS et e-mail ;
Par une meilleure communication entre les chefs de bord et les postes de commandement, pour une information précise en temps réel ;
Par une campagne de communication avant l’hiver pour sensibiliser les automobilistes aux risques de la conduite en cas d’intempérie.
Au printemps prochain, une nouvelle réunion évaluera les premières mesures engagées.
Quelques chiffres
Une situation météorologique inhabituelle :
à Alençon : 23 cm de neige pour un record absolu de 24 cm en 1952 ;
à Lyon : 5 cm le 7 ; 3cm le 8 ; 10 cm les 9 et 10 ; 13 cm le 11, soit un total de 31 cm pour un record de 33 cm en 1971 ;
à Limoges : 4 cm les 7 et 8 ; 9 cm le 9 ; 14 cm les 10 et 11, soit un total de 38 cm pour un record de 30 cm en 1987
Des moyens mis en œuvre :
pour le réseau routier non concédé, 6000 agents et 750 engins mobilisables 24h/24
Des matériels roulants fragilisés :
A la suite de chute de blocs de glace, plus de 500 baies latérales ou vitres frontales de TGV remplacées, 40 % du parc immobilisé à un moment ou un autre, 3000 pièces TER changées dans la période.
Des passagers acheminés :
99 % des TGV opérés, même avec retard. 75 000 petits déjeuners ou collations servis dans certaines gares, et 30 000 coffrets repas servis dans les trains par la SNCF.
500 000 clients acheminés chaque jour par la SNCF, 150 000 par Air France.
http://www.developpement-durable.gouv.fr/article.php3?id_article=6685
Je dirai merci aux cheminots de faire ce qui n'est somme toute que leur travail – même s'il s'agit d'une réparation nocturne, lorsque la SNCF s'excusera de ces incidents qui ne doivent rien au hasard.
Vous remarquerez que dans leurs communiqués ils nous demandent confiance et compréhension, mais ne présentent jamais d'excuses.
Hier soir, au lieu d'envoyer des agents nous expliquer pourquoi le train ne partirait jamais (19h34), ils ont commencé par envoyer les policiers… Dans ces cas là on sait tout de suite qu'ils vont nous annoncer un gros problème et ils ont peur de se faire taper dessus. Ils nous annonceraient correctement, avec égards, en temps et en heure, leurs problèmes d'organisation, il n'y aurait pas besoin d'envoyer la police ferroviaire en tout premier lieu.