Guillaume Pepy (SNCF) sonne la charge contre les fraudeurs
Dans la nuit du 13 juillet 2013, Guillaume Pépy, patron de la SNCF, sur le quai de la gare. (Photo Marc Chaumeil)LES GENS
Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, déclare la guerre à la fraude : «Il y a certaines lignes TER où on se rend compte qu’il y a seulement une personne sur deux qui a le bon billet et qui a payé. On ne peut pas rester dans la situation où on est aujourd’hui, où, en réalité, de plus en plus de gens qui paient se posent la question de savoir pourquoi payer.» Et d’expliquer : «Il leur apparaît que les mailles du filet et l’incivilité sont tellement importantes que, eux qui sont dans la difficulté, […] se disent « mais au fond, est-ce que c’est pas moi qui ai tort ? »» Une émotion qui a atteint Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, à en croire Pepy : «Il nous a tous réunis [SNCF et RATP, ndlr] pour nous dire : « j’ai décidé d’agir ».» Le coût de la fraude est estimé à 300 millions d’euros pour la SNCF et à une centaine de millions pour la RATP. La SNCF promet d’ici un à deux mois un plan de lutte «musclé». C.MS. AFP