La négociation paie, la grève moins!
C’est j’espère, que ceux qui prône la culture de la grève dans l’entreprise pour établir un rapport de force avant toute négociation, vont maintenant comprendre en regardant leur fiche de paie!
La stratégie de la FGAAC/CFDT-UNSA était donc la bonne: négocier pour obtenir des avancées auprès du ministre dans un projet de loi qui préparait la SNCF à la concurrence et ne modifiait en rien, le statut du cheminot.
Je ne parlerai pas ici de SUD, pour mieux les mépriser, qui appelle à la grève chaque fin d’année pendant les fêtes pour mieux rester au chaud.
Ne pas vouloir se réformer a coûté cher, très cher à FRET-SNCF. À force de grèves à répétition, ne rien vouloir lâcher sans réfléchir, l’entreprise a perdu la confiance de ses clients, sa compétitivité et est en train de mourir, laissant la place sur la ligne Paris-Chartres, à une majorité écrasante de train privés, Eurocargo, Deutsche Bahn… rentables!
Au final, ces 13 jours de grève sur la ligne Paris-Chartres ont coûté cher aux grévistes, le trou dans leur fiche de paie du mois de juin les fera réfléchir à 2 fois.
Ils ont aussi coûté beaucoup à la SNCF du point de vue financier mais aussi à la confiance, radicalisant les usagers excédés, en pleine période d’examens, les poussant un peu plus à soutenir une privatisation.
18 jours de grève sur la ligne Paris-Chartres depuis le début de l’année, est tout simplement insupportable lorsqu’on y ajoute les suppressions de train inopinées, les trains courts, les pannes, les retards…
À l’heure où transport en commun est aussi un choix pour la planète, je suis pour que la SNCF reste un service public, un service public fort à condition qu’il soit fiable!
La loi sur le service minimum n’en ai pas une, pas de réquisition possible alors que cela existe dans d’autres services publics… je ne trouverais pas ça scandaleux.
Je voulais donc remercier ici, les agents, contrôleurs, conducteurs SNCF qui, pendant ces 13 jours de grèves, par choix de travailler, m’ont permis d’aller gagner ma croute et nourrir mes enfants.
Sans eux, sans train, je n’aurais peut être plus de travail.
Steph