C’est connu, les journalistes préfèrent « parler des trains qui arrivent en retard que ceux qui arrivent à l’heure ». Ce qui explique sans doute l’intérêt des médias pour l’audition, hier, des présidents de la SNCF et de la RATP, Guillaume Pépy et Pierre Mongin, par le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif). Il faut dire que les chiffres de régularité ont été très mauvais pour les trains Transilien en 2008 (88,3 % à l’heure contre 90,7 % en 2007).
L’ensemble des lignes SNCF est touché: par rapport à 2007, l’irrégularité passe de 11,3 % à 12,7 % pour le RER A, de 8,3 % à 12,3 % pour le B, de 7,2 % à 12 % pour le C et de 17,8 % à 18,1 % pour le D. Seul le RER E et la ligne P du Transilien s’améliorent. De quoi faire dire à Guillaume Pépy que la SNCF « n’est pas en état d’atteindre les objectifs fixés avec le Stif [entre 92,5 et 95 % de régularité] en l’état du réseau ». L’objectif pour 2009 est donc fixé, avec plus de réalisme, à 91 % de régularité. Un discours alarmant, mais dont la franchise a séduit les élus du Stif. Pierre Mongin s’est, lui, félicité que les indicateurs concernant la RATP soient « plutôt bons et en amélioration ». Seuls points en dessous des objectifs, selon lui : la partie RATP du RER A et B. Quant à la ligne 13, complètement saturée, elle serait à 98,7 % de régularité. Un chiffre qui fait sourire les élus du Stif. Pierre Mongin reconnaît toutefois, sans précisions, qu’un «problème» existe au niveau des temps de parcours. Environ 7 % de la circulation des trains prévus chaque jour sur la ligne 13 n’est pas assurée. Le contrat avec le Stif prévoit des malus au-delà de 3,5 %.