La CGT, première organisation syndicale de l’entreprise publique avec 39,3 % des voix aux élections professionnelles, et la CFDT, 4e syndicat (11,6 %), ont déposé, mardi 30 mars, des préavis de grève reconductibles à partir du mardi 6 avril à 20 heures. Elles protestent contre la « restructuration » de l’entreprise. Les conducteurs de train et les contrôleurs sont appelés à la grève et, pour la seule CGT, les agents du fret. La CGT a, en outre, déposé des préavis pour une grève de 24 heures, jeudi 8 avril, concernant les guichetiers, les agents de l’infrastructure et du matériel. « Nous avions lancé un ultimatum, après plusieurs grèves nationales de vingt-quatre heures avec des pourcentages de grévistes importants. Nous voulons disposer d’un rapport de force pour avoir de véritables négociations sur l’avenir du service public SNCF « , explique Didier Le Reste, le secrétaire général de la CGT-cheminots.
C’est la troisième grève depuis janvier. « C’est assez insupportable pour nos clients et c’est une forme de désinvolture vis-à-vis du service public », réagit François Nogué, directeur des ressources humaines du groupe. Il prévoit de revaloriser les salaires des 156 000 cheminots de 0,9 %, faute des signatures suffisantes pour entériner un accord qui prévoyait 1,3 % de hausse générale. En 2010, l’entreprise publique annonce 1 404 suppressions de postes : 2 600 concernent le fret, compensées par des créations de postes dans d’autres secteurs.