Pour la troisième fois depuis le début de l’année, le trafic de la SNCF en France connaîtra des perturbations en raison d’une grève qui débutera mardi à 20 heures pour une durée encore indéterminée.
Deux des plus importants syndicats, la CGT (40% des voix aux élections professionnelles) et Sud Rail (18%) appellent les agents à une grève reconductible sur la question des salaires, du fret et des réorganisations au sein de l’entreprise.
La CGT a déposé des préavis pour les 6 et 8 avril et la direction s’attend à un mouvement au moins jusqu’à jeudi soir en dépit des divisions syndicales, la CFDT et la FGAAC ayant retiré leur mot d’ordre de grève.
Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT des cheminots, a affirmé que la durée de la grève serait liée à « l’ouverture ou non des négociations et des résultats ».
« Personne ne peut dire aujourd’hui combien de temps le conflit va durer », a-t-il dit lundi sur RMC.
Des cheminots de Sud Rail aimeraient pour leur part faire la jointure avec le dossier des retraites qui s’ouvre avec une première réunion de cadrage le 12 avril au ministère du Travail.
« Si le 12 avril, il y a un mouvement fort, c’est tant mieux. Mais ce sera aux assemblées générales d’en décider », précise cependant lundi au Parisien Julien Troccaz, secrétaire fédéral de Sud Rail.
La direction de la SNCF répète que sa porte est ouverte pour négocier sur plusieurs points, ce qu’elle a fait la semaine dernière avec la CFDT et la FGAAC (conducteurs), qui ont finalement retiré leur préavis.
La CFDT semble pour sa part soucieuse de ne pas épuiser ses troupes avec le bras de fer prévisible avec le gouvernement sur le dossier des retraites.
Mais cette défection n’a pas entamé la détermination de la CGT.
« D’après mes informations, ce mouvement s’annonce assez conséquent. Il faut que le président de la SNCF ouvre de vraies discussions sur l’emploi », a dit Didier Le Reste.
« On nous annonce 450 nouvelles embauches, mais il faut faire la part des choses et distinguer ce qui relève de l’affichage: une partie de ces embauches ont été décidées en 2009. Je pense qu’il y a tromperie sur la marchandise », a-t-il ajouté.
La CGT exige l’embauche de 2.000 cheminots supplémentaires pour 2010, alors que, selon elle, 22.000 postes ont été supprimés depuis 2002.
Gérard Bon, édité par Jean-Stéphane Brosse
Je comprends que le président de la SNCF évite de venir à Chartres …
Le comité de réception risque de ne pas être très accueillant.