À la grève reconductible de 24 heures, les cheminots substituent des
grèves quotidiennes de 59 minutes ou de 3 h 59.
Le conflit commençant à peser financièrement, et les cheminots ayant
perdu plus de 30 jours de salaire depuis de l'année pour ceux ayant
participé à toutes les grèves, et ayant perdu en même temps des jours de
congés et une partie de leur prime de fin d'année selon Didier Le Reste
(CGT cheminots).
Selon Marc Baucher, secrétaire général de l'Unsa cheminots cette forme
d'action "permet d'éviter que soit retiré de la paie une demi-journée ou
une journée complète de salaire, et c'est suffisant pour perturber
sérieusement l'organisation du travail".
Preuve d'une mobilisation qui s'enracine dans le temps, Didier Le Reste
estime que 50 % des conducteurs et contrôleurs se sont déjà déclarés
grévistes jeudi. Au-delà du mépris du gouvernement, celui de la
direction de la SNCF refusant toute négociation sur les revendications
internes alimentent leur colère.