Les grèves d’octobre sur la réforme des retraites ont coûté 150 millions d’euros à la SNCF, a indiqué mardi son président, Guillaume Pepy, devant des députés. Manque à gagner et coûts supplémentaires ont affecté le groupe public à hauteur de 200 millions d’euros, a précisé Guillaume Pepy devant la commission du Développement durable de l’Assemblée nationale, mais cette somme est ramenée à 150 millions si l’on retranche ce que la SNCF « n’a pas dépensé » (droits de circulation des trains, retenues sur salaires…).
La SNCF avait indiqué fin octobre que les effets de la grève pèseraient sur ses comptes du quatrième trimestre. Lors de la présentation des résultats du premier semestre – qui s’était terminé sur un modeste résultat net de 80 millions d’euros -, son directeur financier, David Azéma, envisageait fin août « plutôt la probabilité d’être dans le vert » pour l’ensemble de l’exercice, mais tenait à se montrer « prudent », des « aléas » étant susceptibles de peser sur les comptes.
La série de grèves liées au conflit sur les retraites en est un gros, estime-t-on dans l’entreprise. Les comptes de la SNCF, qui étaient dans le vert depuis sept ans, ont viré au rouge en 2009 avec une perte de près d’un milliard d’euros, attribuable à la crise, mais aussi à des faiblesses structurelles, notamment dans le fret.