Les premières mesures de la SNCF concernant l’une des 12 lignes « malades »

La SNCF et la Région PACA viennent de signer un protocole visant à améliorer la qualité du service. Il propose 200 mesures, nommées PrioriT.

Le but est affiché : qu’il y ait moins de trains en retard ou supprimés. Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, et Michel Vauzelle ont signé vendredi à Marseille un protocole d’actions en ce sens, destiné à redresser la qualité du service TER en Paca. “Nous ne voulons plus voir les usagers piétiner sur les quais en regardant leur montre”, a martelé le président de la Région. Il y a un an, ce dernier avait tapé du poing, accusant la SNCF de “voler” les contribuables en proposant un service loin d’être à la hauteur des trois milliards d’euros investis depuis 1998.

Aujourd’hui, un début de solution aurait été trouvé : il s’agit de Prori’T. Baptisé ainsi, le plan aux 200 “mesures concrètes” et évalué à 40 millions d’euros “présente des engagements concrets pour améliorer la ponctualité et réduire les suppressions de trains pour des causes inhérentes à la SNCF”. Il fixe une baisse du taux d’annulation des TER, toutes causes confondues – y compris les grèves –, à 3,5 % au quatrième trimestre 2011, contre plus de 8 % début 2010.

“Les propositions concernent la maintenance des matériels, les procédures de départ, la programmation du personnel, la lutte anti-fraude, la sûreté dans les gares et à bord des trains, mais aussi l’information des voyageurs avec le déploiement d’afficheurs légers”, précisent la SNCF et la Région. Cette dernière technologie, qui offrira aux voyageurs un état des lieux du trafic en temps réel, est en cours d’installation dans près d’une centaine de gares de la Région. “On est sorti de la période de crise”, a affirmé Guillaume Pepy. Reste aux usagers à le confirmer.

Polémique
Le protocole signé revoit également le système des pénalités que la Région réclame à la SNCF. Celle-ci devra finalement verser 5,5 millions à la collectivité, plus 2,25 millions pour des investissements. “C’est un véritable cadeau de Noël des contribuables à la SNCF”, selon Eric Sauri, le président de l’association d’usagers Les naufragés du TER Grasse-Vintimille, “alors que le contentieux s’élève à 19,2 millions. On ne peut que rester méfiants et désabusés”.