Le secrétaire d’État chargé des transports, Thierry Mariani, s’est rendu hier après-midi en Eure-et-Loir. Il est parti à la rencontre des élus et des usagers des lignes TER du département, classées parmi les plus sensibles de France.
Les voyageurs du TER Le Mans-Paris Montparnasse ont eu une drôle de surprise, hier après-midi, à 16 h 15, lorsqu’ils ont vu arriver, en gare de La Loupe, une armée de journalistes et d’élus dans l’une des dernières rames du train. Au coeur de ce remue-ménage, l’arrivée du secrétaire d’État chargé des transports, Thierry Mariani, qui a emprunté, le temps d’un trajet d’une dizaine de minutes, une des lignes SNCF les plus difficiles de France.
Retards, réseau saturé et matériels usagés La ligne TER est pour les 24 prochains mois une priorité pour la SNCF et l’État. C’est la députée et élue régionale UMP Laure de La Raudière qui est à l’origine de cette visite, officialisée il y a une dizaine de jours. Pour celle qui prend le train régulièrement, « il est important de montrer que les choses vont aller mieux ». « Tout ne se fera pas d’un coup de baguette magique, mais je veux suivre ce dossier au moins le temps que dure mon ministère », a assuré le secrétaire d’État. L’objectif ? « D’ici six mois, nous devrons commencer à voir les changements et d’ici deux ans, tout devra être terminé de façon définitive. »
La SNCF s’est ainsi engagée à mener un diagnostic complet afin d’établir par la suite un baromètre qualité. « Guillaume Pépy garde le soutien du gouvernement mais il a un devoir de résultats. » Dans l’immédiat, plusieurs solutions vont être mises en place : location de deux locomotives, distribution de smartphones aux contrôleurs pour une meilleure communication dans et entre les trains, ou encore mise en place de filets pour recueillir les feuilles mortes.
Sur les quais, dans le train ou plus tard au conseil général avec les représentants de l’association des usagers de la ligne TER Chartres-Paris, Thierry Mariani est parti à la rencontre des voyageurs. À défaut des problèmes traditionnels de retard ou de modernisation de la voie, ce sont les petits tracas du quotidien qui ont alimenté les débats : toilettes fermées ou sans eau, radiateurs en panne ou encore problème d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. « Réglons les petits problèmes avant de régler les plus gros, a assuré Jean-François Terrasson, secrétaire de l’association d’usagers. C’est un vrai drame social. »