Lundi 14 février 2011 : ce matin, comme quasiment tous les matins maintenant, le train Chartres-Paris, de 7 :57 à Rambouillet, était un train court (4 voitures au lieu de 8). Nous sommes plusieurs sur le quai à ne même plus tenter d’y monter, et à nous rabattre, tête basse et rage au ventre sur l’Omnibus de 8 :02 pour essayer de faire le trajet avec un minimum de confort (= au moins être assis).
« confort », c’est un mot vite dit avec cet omnibus : un vieux train des années 60, le fameux « petit gris ». Surprise ce matin : lui aussi est un « train court » ! J’étais assis, mais la vision de tous ces voyageurs comprimés les uns contre les autres est pathétique pour un pays comme la France, en plein XXI ième siècle. Et encore : pour une fois, notre conducteur est un homme intelligent. Avant le départ, je suis allé taper à sa fenêtre et lui ai demandé gentiment de couper le chauffage : vous savez, cet espèce de grille pain que chaque usager a sous les fesses, et qui vous fait suer à grosse goutte pendant tout le trajet ! Lorsque j’étais entré dans le train, la chaleur était insupportable. Il a accepté !
Nos députés, ministres, présidents de gauche et de droite, qui sont passés au pouvoir depuis 30 ans, seraient peut être rouges de honte en voyant ce tableau. Mais, suis je bête, ils prennent le TGV en première classe, pas nos TER ni nos RER : ces élites de la nation ne risquent pas de mettre un pied dans notre bourbier !
Quand je pense que les prix de nos abonnements augmentent d’année en année, alors que dans le même temps, le service se dégrade de façon nette, et alarmante, il y a de quoi faire une révolution. En tout cas, le feu couve sur nos quais, méfiance, ça pourrait bien vous péter un jour à la figure …
Christophe Senga
Tiens François Bonneau se réveille un mois avant les élections présidentielles comme c'est étrange ! Il n'aurait pas pu se saisir du dossier dès le mois de septembre ? Ah ! Mais il les a validé ces nouveaux horaires non ? Sinon hors convention TER Centre entre la Région et la SNCF !