La grogne des usagers de la SNCF gagne la gare de La Ferté-Bernard. Plusieurs voyageurs fertois viennent de cosigner une lettre adressée au président de la région des Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette, et au président de la SNCF, Guillaume Pepy.
Un courrier en forme de cri d’alarme pour ces usagers de la ligne TER entre Le Mans et Paris et plus particulièrement pour ces voyageurs qui embarquent à La Ferté-Bernard. Ils ont décidé de prendre la plume car leurs différentes suppliques pour être entendus «demeurent vaines» selon leurs propos.
A l’instar des voyageurs du TGV entre Le Mans et Paris et des usagers du TER en région Centre, ils réclament une prolongation de leur forfait de dix jours. «C’est un souci d’équité», expliquent les signataires de la lettre.
Exaspération
«Nous sommes excédés». Par les retards trop fréquents des trains tout d’abord. «Jamais ils n’ont été aussi conséquents et perturbateurs pour nos vies. Nos employeurs, même les plus compréhensifs, sont eux aussi excédés et ils nous font payer le prix fort : annulation de promotion, brimades…
Quant aux jeunes en contrat à durée indéterminée ou en intérim, ils ne restent pas longtemps clients de la ligne mais deviennent ceux du Pôle Emploi car leurs contrats ne sont pas renouvelés».
Les Fertois dénoncent également des conditions de transport déplorables. «Le soir, nous sommes pris en otage, car la ligne Paris-Le Mans sert de ramassage pour les clients d’Epernon, Maintenon, Rambouillet qui semblent ne pas pouvoir souffrir une attente de plus dix minutes entre deux trains quand le leur est supprimé».
Résultat, «cela fait des arrêts supplémentaires et des trajets plus longs qui invalident nos soirées et des voyages effectués debout alors que nous sommes de grands voyageurs et que nous aspirons à un peu de repos» après une journée de travail.
Mais ces retards à répétition ne sont pas la seule source d’exaspération des clients fertois de la SNCF. «La période d’octobre et de novembre, avec ses grèves, ses transbordements mais aussi les pannes très nombreuses, nous a obligés à adapter notre planning professionnel au seul train circulant aux heures possibles pour un salarié. Ce stress n’est pas sans conséquence pour notre santé».
Compensation ?
Les voyageurs ont cru obtenir une réponse positive à leur demande il y a une quinzaine de jours. La joie aura toutefois été de courte durée. «D’autres usagers nous ont informés qu’on nous octroyait neuf jours en compensation de tous ces tracas».
Les clients sont donc allés se renseigner au guichet de la garde La Ferté-Bernard. Le constat est clair et net : «Il n’y a rien pour nous».
Les signataires du courrier n’en sont pas restés sur cette réponse loin de les satisfaire. «C’est en nous déplaçant à la gare de Nogent-le-Rotrou que nous avons compris que seules les personnes ayant acheté leur titre de transport dans la région Centre avaient le droit à une compensation».
D’où la volonté de ces usagers fertois de faire-valoir leurs droits en espérant une réponse positive des destinataires du courrier.
L’echo