Le 11 décembre, la SNCF modifie ses horaires, avec de nombreux changements à la clé pour les usagers. Des modifications d’ores et déjà mal vécues par les usagers de la gare des Chantiers.
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VERSAILLES, HIER MATIN. Les voyageurs s’estiment lésés et se sont réunis en un collectif dénonçant le cadencement mis en place par la SNCF et la région Centre à partir du 11 décembre. Celui-ci va profondément bouleverser leur quotidien. | (LP/F.-X.C.) |
Un nouveau cadencement qui ne satisfait pas du tout les usagers de la ligne Paris-Chartres-Le Mans. Réunis au sein d’un collectif, ils s’estiment lésés. « Il y aura moins de trains et les trajets vont être rallongés », résume Araceli Simon, 53 ans, cadre dans une PME, qui habite en Essonne. « Mon entreprise a été délocalisée en province. J’ai suivi et jusque-là tout allait bien, mais cela va se compliquer », précise la quinqua. Le train de 7h2 qui met trente-sept minutes pour arriver à destination est supprimé et remplacé par un départ à 7h22. « Mais on arrive à 8h7 — au lieu de 7h39 —, ce qui n’est plus pareil. Et pas question de prendre celui d’avant, qui est à 6h32 », pour Michel 58 ans, qui fait le trajet tous les jours depuis vingt-cinq ans. Même mécontentement chez Stéphanie, 42 ans, une mère de famille préoccupée par son trajet retour. « Seul le train de 17h34 s’arrêtera à Chantiers sinon il faudra prendre celui de 18h52, ce qui me fera arriver au-delà de 20 heures chez moi. En gros on n’aura plus le droit à la moindre erreur et cela va générer du stress en plus. »
A l’étage, Hervé, 57 ans, ophtalmologiste, « terminera plus tôt et verra donc moins de patients ». Son voisin, Gérard, un notaire de 63 ans devenu son ami, assène : « On va dans le mauvais sens. On est soi-disant des contre-points (NDLR : le jargon technique de la SNCF pour qualifier ces voyageurs) et on se fout totalement de nous. » Problème de taille pour les usagers, les trains dépendent de la région Centre. Plus difficile pour se faire entendre. « On voudrait bien comprendre comment ils ont imaginé cette nouvelle grille et essayer d’obtenir quelques ajustements », conclut Pierre, 47 ans, venu travailler à Chartres récemment car « la ville était bien desservie ». Jusque-là.