L’ouverture des données s’applique déjà à de nombreux domaines, comme la sécurité ou les finances publiques. Une semaine jour pour jour après l’accident ferroviaire de Brétigny-sur-Orge dans lequel six personnes ont péri, l’Association des voyageurs usagers des chemins de fer (Avuc) réclame qu’il en soit de même pour les données ferroviaires.
Elle a lancé ce vendredi une pétition en ce sens baptisée : « Faites la transparence sur les données du réseau SNCF« . La pétition, mise en ligne sur le site Change.org, doit être remise à la SNCF, à Réseau Ferré de France (RFF) et au ministère des Transports. Elle réclame la publication des données du système ferroviaire sur une plateforme accessible au grand public (data.gouv.fr).
Les données que réclame l’Avuc sont relativesaux équipements ferroviaires (âge et entretien des caténaires, voies, ballast, aiguillages…) et au matériel roulant (date de mise en service, état d’entretien, date de sortie du parc…) « En tant que voyageurs, nous voulons savoir avec quoi on roule et sur quoi on roule », a déclaré Willy Colin, porte-parole de l’Avuc.
Le déraillement d’un train à Brétigny-sur-Orge a fait six morts et dix blessés. Dès les premières heures, la SNCF et son président Guillaume Pepy ont endossé la « responsabilité » du drame et adopté une démarche basée sur la transparence. « Il y a de vrais efforts qui sont faits depuis la tragédie« , a salué Willy Colin. « Nous, nous disons : chiche, allons jusqu’au bout de cette transparence. Il faut que le voyageur puisse se faire une opinion sur l’état de ce réseau et du matériel roulant ».
« On a toujours été totalement transparent sur l’état du réseau », a répondu une porte-parole de RFF.
En plein débat sur la modernisation du réseau ferroviaire français, reconnu comme vétuste, l’Avuc admet que l’investissement dans le réseau s’est amélioré ces dernières années, mais ne se satisfait pas des zones d’ombres qui persistent au sein du rail. Elle espère récolter « plusieurs milliers de signatures » pour sa pétition.
Vendredi à 19 heures, la pétition comptait 1 500 signatures.