Les assemblées générales ont toutes reconduit la grève, la plupart jusqu’à lundi, selon un porte-parole de SUD-rail, qui a appelé à un «durcissement de la mobilisation» alors qu’une ultime réunion de négociation sur le temps de travail des cheminots est prévue lundi.
CGT-cheminots et SUD-rail, les deux syndicats engagés depuis mercredi 1er juin dans une grève illimitées n’ont donc pas répondu favorablement à l’appel du président de la SNCF.
Peu avant le vote des salariés, Guillaume Pepy avait dit souhaiter la suspension de la grève au sein de l’entreprise publique, au nom de la «solidarité» avec les Français qui subissent notamment les conséquences des intempéries. «Avec ce qu’il se passe, on a besoin en ce moment à la SNCF de tout le monde», affirmait le dirigeant d’entreprise. «Je sais qu’à la SNCF, les cheminots sont capables de mettre un instant leur drapeau dans la poche, par solidarité».
«Compte-tenu de ce que vivent les gens aujourd’hui, en région parisienne, dans la partie nord du pays, je suis sûr qu’avec cette situation, il y a pas mal de cheminots qui se disent que cette grève devrait être suspendue. Tout le monde devrait se poser la question sérieusement», ajoutait Guillaume Pepy. «C’est ce que les usagers attendent (…) de la solidarité», assurait-il encore. «Et la solidarité ça veut dire concrètement suspendre la grève».
Selon la direction, le taux de grévistes est tombé à 10,5% ce vendredi, contre 17% mercredi, premier jour de cette grève illimitée. Le trafic annoncé par la direction était ce vendredi de 6 TGV sur 10, 4 Transilien sur 10, 1 Intercités sur 3 et un TER sur 2. Pour samedi elle prévoit globalement 1 TGV sur 2, 1 Transilien sur 3, 1 Intercités sur 3 et 1 TER sur 2.