La SNCF serait, selon elle, victime d’environ 300 millions d’euros de fraude chaque année. C’est pourquoi, elle a présenté ce mardi une série de propositions destinées à prendre en main le problème. Selon Le Parisien-Aujourd’hui en France, la société envisage notamment de diminuer la durée de validité des billets de train sans réservation (c’est-à-dire hors TGV). Ceux-ci, actuellement utilisables pendant 61 jours à compter de la date d’achat, pourraient ne plus l’être que durant 7 jours. Une mesure qui permettrait, selon la SNCF, de diminuer le nombre de personnes qui montent à bord des trains sans composter leur ticket afin de pouvoir le réutiliser s’il n’est pas poinçonné par un contrôleur.
Selon la SNCF, cette pratique est facilitée par la faiblesse des amendes. « Actuellement, quand le fraudeur est repéré par le contrôleur, il ne paye qu’une amende de 25 euros pour absence de compostage, rien de plus ». Par ailleurs, quand le voyageur n’a pas de billet du tout, l’amende n’est pas non plus importante. En effet, si le parcours effectué est inférieur à 100 km, le passager sans billet doit simplement régler 35 euros pour son trajet. S’il parcourt plus de 100 km, 25 euros sont ajoutés au prix du billet acheté à bord. Pour dissuader les resquilleurs, Alain Le Vern, le nouveau directeur général régions et Intercités, a annoncé que l’entreprise étudiait une forte augmentation des sanctions, évoquant le montant de 100 euros.
La compagnie se donne jusqu’au mois de septembre pour décider des mesures qui seront finalement mises en place. Mais même si la hausse des amendes est validée, il faudra encore que l’entreprise améliore son taux de recouvrement, aujourd’hui extrêmement faible. En effet, à force de faux noms et de mauvaises adresses, la SNCF ne parvient à récupérer que 11,6% des ses contraventions.