La SNCF a annoncé aujourd'hui être en discussions avec les constructeurs Alstom et Bombardier, pour des pénalités liées au retard de livraison des nouveaux trains régionaux Regiolis et Regio2N. Alstom a reçu une commande de 184 rames Regiolis émanant de 13 régions, et Bombardier doit livrer 159 rames de Regio2N à 10 régions.
Les pénalités pourraient être comprises, pour Alstom et Bombardier entre 100 et 150 millions d'euros, en compensation de "retards au niveau de la chaîne industrielle" d'environ un an, car des fournisseurs leur ont "fait défaut", a indiqué Alain Le Vern, directeur TER et Intercités à la SNCF, avant un comité de pilotage avec les régions qui ont commandé ces rames.
Des discussions sont en cours, afin que ces pénalités "ne se traduisent pas par la mise en péril des entreprises", a précisé Alain Le Vern. Des remises sur des commandes nouvelles ou des options sont discutées, ainsi que des prolongations de garantie.
"Ca doit être réglé avant la fin de l'année", a-t-il ajouté, soulignant que les sommes touchées seront réparties entre les régions "au prorata des commandes et des retards".
Par ailleurs, la SNCF, soucieuse d'éviter une nouvelle affaire des quais rabotés pour accueillir les nouveaux trains, qualifiée de "vrai-faux scandale" par le président Guillaume Pepy, a pris les devants, et annoncé aujourd'hui que certaines portions de ligne, anciennes, ne permettront pas à ce nouveau matériel de fonctionner à plein régime.